Pour la nouvelle génération (2023-2027), la Région assurera la gestion pleine et entière de LEADER[1]. Il lui incombera donc d’organiser le déploiement du dispositif et d’en garantir le bon fonctionnement. Le CESER saisit la mise en place de ce dispositif comme une opportunité d’exprimer quelques recommandations. LEADER est un programme peu connu dont le montant global, pour la période 2023-2027 s’élèvera à 22 M€ à répartir par territoire éligible (Groupement d’Action Locale).
Le CESER a abordé ce sujet complexe et technique en prenant appui sur des auditions d’acteurs du terrain (animateurs LEADER) issus de la région Centre-Val de Loire, de la région PACA et de territoires wallons en Belgique. La Région, en tant qu’autorité de gestion, possède une assez grande liberté dans l’organisation du dispositif car peu de règles communautaires s’imposent en matière de constitution des GAL, d’attribution des enveloppes financières par GAL ainsi qu’en matière d’animation et de gouvernance.
Les recommandations
Le CESER retient qu’une enveloppe de 1,5 M€ voire 2M€ par GAL est nécessaire pour mener des actions significatives c’est pourquoi, il propose d’instaurer un bonus pour le regroupement des structures porteuses à fixer par la Région.
Pour le CESER, il faudrait accorder un bonus significatif aux GAL qui intègrent des territoires ruraux très peu denses hors influence d’un pôle.
Il apparait opportun de décentraliser la gestion au niveau des GAL et de consacrer une enveloppe financière suffisante pour pérenniser l’emploi de deux animateurs-trices afin de lutter contre le turn-over des ressources humaines. Cette transformation des pratiques implique une véritable montée en compétence des animateurs-trices.
Le CESER souhaite que la société civile prenne une part encore plus active dans LEADER en assurant la Présidence du GAL le plus fréquemment possible.
La coopération interterritoriale ou transnationale fait partie intégrante du programme LEADER. Cependant, pour des raisons très diverses (barrière de la langue, absence de concordance des calendriers entre les GAL des différents pays d’Europe, manières différentes de faire etc.) les résultats de la coopération sont décevants. C’est pourquoi, le CESER préconise la mise en place d’une cartographie permettant de faire des liens entre les GAL, les jumelages et les partenaires identifiés dans d’autres coopérations au niveau régional.
[1] Liaison Entre Actions de Développement de l’Économie Rurale
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