image/svg+xml

Publications

Ambitions forêt 2030 : Mobilisation de la Région pour relever les défis de la filière forêt-bois dans le contexte de changement climatique

image/svg+xml

La nouvelle stratégie forêt-bois régionale reprend pour l’essentiel le contenu des objectifs fixés dans les stratégies précédentes. Cette démarche est bien adaptée à cette filière qui a besoin de choix politiques stables sur du long terme. L’accent est clairement mis sur les actions permettant aux milieux forestiers de faire face au réchauffement climatique.

L’objectif d’augmenter dans les quatre ans de 500 000 m3 la récolte annuelle, qui stagne à 2 millions de m3, devra passer par une mobilisation des forêts privées inférieures à 25 ha. Cet objectif reste très loin de la production naturelle, annuelle, de bois par la forêt régionale, estimée à 5,5 millions de m3. L’objectif reste raisonnable et tout à fait conciliable avec les attentes des citoyens sur tous les critères d’amélioration de la qualité de leur environnement. Le rapport appelle à renforcer les aides aux plantations de peupliers, lors d’opération de renouvellement de la forêt. Le CESER rappelle également l’importance de la préservation des zones humides, notamment des tourbières.

Comme la stratégie régionale le souligne avec justesse, cette redynamisation de la production forestière ne fera qu’accompagner un ensemble de mesures visant au renforcement de la protection de la biodiversité mais également au développement de sa richesse. La stratégie régionale aurait toutefois pu aborder le développement de la certification forestière gérée en association avec des organismes environnementalistes.

Le rapport reste très centré sur le développement économique de la filière bois. Les actions ne prennent pas en compte la nécessité de préserver le vieux bois. Elles ne citent pas le futur Plan national d’action « Vieux bois et forêts subnaturelles » (2025) pour préserver la grande biodiversité de ces sites. Il est ainsi compliqué de préserver la biodiversité tout en augmentant la production de bois, au moins dans les bois anciens. Les liens entre agriculture et forêt sont peu abordés dans la stratégie régionale. L’agroforesterie est très peu abordée. Le CESER rappelle également l’importance de la préservation des zones humides, notamment des tourbières.

La budgétisation de sa stratégie par la Région est assimilable à un saupoudrage d’aides financières, qui semblent souvent bien faibles. Il conviendrait d’aider la délégation régionale du Centre National de la Propriété Forestière à financer l’augmentation du nombre de plans simples de gestion qu’elle instruit, les propriétés forestières à partir de 20 ha devant s’en doter (contre 25 ha auparavant). Des associations aident le CNPF à sensibiliser les propriétaires de plus de 10 ha à la gestion de leur forêt. Elles mériteraient de bénéficier d’aides régionales. Il conviendra également de surmonter l’inertie constatée pour financer les dessertes forestières dans les forêts privés, pour faire face au risque incendie.

L’aide aux Entreprises de Travaux Forestier s’avère également indispensable. Il convient aussi de soutenir toutes les actions liées au recrutement des élèves et leur orientation vers les formations de la filière bois, et plus particulièrement des travaux forestiers. Le CESER souligne qu’il pourrait être intéressant de proposer à des gens en recherche d’emploi de se tourner vers les métiers de la forêt.

Pour le CESER, la limitation de l’import et de l’export de bois est un sujet important. Le CESER incite la Région à aller au-delà de la prescription du bois d’œuvre local dans la construction, et la promotion de produits régionaux. Soutenir la filière forêt-bois régionale, comme le note la stratégie régionale, c’est investir dans une industrie non délocalisable, principalement constituée de circuits courts et implantée en zones rurales.

Pour en savoir plus

Documents liés

Délibération juin 2023 - Ambitions forêt (pdf - 1,72 Mo)
(Thématique : Environnement - Rapporteur : Dominique ROUZIES - Date : juin 2023)

Télécharger