L’année 2022 restera comme l’année de la fin de la crise sanitaire et de la reprise de nombreuses activités après deux années très perturbées ; du retour inattendu d’une inflation forte à hauteur de 5,1 %, en raison de multiples causes : la guerre en Ukraine et ses effets sur les prix de l’énergie en Europe ; de l’explosion des prix alimentaires générant des précarités multiples ; du renchérissement du coût de l’ensemble des matières premières, ayant ses premiers effets sur les budgets régionaux 2022 des lycées ou des transports. L’année 2022 est également remarquable par l’augmentation forte de l’investissement régional, conformément au projet de mandature régional.
Le compte administratif pour 2022 présente un taux de réalisation global de 92 % (1 795 M€), dont 85 % en investissement (774 M€) et 98 % en fonctionnement (1 021 M€). Il s’agit d’un très bon taux de réalisation, et d’un niveau d’investissement historique. Il se traduit par une augmentation des dépenses d’investissement par rapport à l’an passé de + 111,6 M€, et des dépenses de fonctionnement à hauteur de + 31,7 M€. Ce fort niveau d’investissement se traduit par une plus forte mobilisation de l’emprunt, à hauteur de 278,4 M€. Les dépenses d’intervention représentent 84,3 % des dépenses régionales, et les dépenses de gestion
15,7 %.
Sur les politiques régionales, les évolutions budgétaires les plus remarquables, ou les remarques du CESER les plus importantes sur ce compte administratif portent sur :
Le CESER regrette que le projet de RER métropolitain Interloire n’ait pas été retenu par le gouvernement, alors même que l’étoile ferroviaire de Tours est très avancée. Il espère que les travaux sur les étoiles ferroviaires des deux métropoles régionales pourront préfigurer une candidature ultérieure.
CONCLUSION
Le CESER note le très bon taux de réalisation du budget 2022, traduisant la bonne programmation des crédits. Ce compte administratif retrouve les ratios de gestion des années antérieures, permettant concomitamment une amélioration de la capacité de désendettement de la Région.
Le CESER note également l’excellent résultat d’exercice, à hauteur de 6,955 M€, témoignant d’un pilotage très fin des crédits de fin d’année.
Le CESER s’inquiète pour les années à venir de la politique transport, qui représente désormais 48 % des interventions régionales, ce qui pose la question de son financement à long terme. Cette part prépondérante nécessiterait une large évaluation prospective pour maximiser l’efficacité des différentes mesures et modes de transport. Aussi, l’exécutif régional devra sans doute requestionner l’ensemble de ses politiques afin de maintenir sa solidité financière, fluctuante d’une année sur l’autre. L’effort conséquent d’investissement objecté dans le projet de mandature pourrait pâtir de l’augmentation sensible des dépenses de fonctionnement, impactant de fait les niveaux des ratios d’épargne brute et nette.
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