Convention TER 2022-2031

L’urgence climatique cause des catastrophes de plus en plus importantes et fréquentes : sécheresse, inondations, perte élevée de biodiversité, tempêtes maximales, tornades avec des pertes humaines importantes, non pas dans un avenir lointain, mais dès aujourd’hui. Comme l’indique inlassablement le dernier rapport du GIEC, nous devons réagir ici et maintenant.

La convention TER 2022-2031 était justement l’occasion pour la Région de faire preuve d’ambition concrète pour le développement urgent de l’offre ferroviaire, pour diminuer notre dépendance à la mobilité carbonée, deuxième émettrice de gaz à effet de serre dans notre région.

Mais le CESER constate avec regret que la convention qui lui est présentée propose une stratégie « de gestionnaire » dans la continuité des précédentes conventions, manquant d’ambition pour développer l’offre pour répondre à la problématique urgente de la diminution des gaz à effet de serre.

Le CESER constate que la convention TER ne prévoit ni réouverture de certains axes demandés par les habitants depuis longtemps, ni les études pour y parvenir. Les projets d’étoiles ferroviaire rayonnant dans et autour des métropoles de Tours et d’Orléans sont absents. De même, l’offre sur les lignes existantes n’est pas réellement augmentée. Elle revient à celle qui préexistait avant les travaux. Le CESER rappelle qu’il n’y aura pas de report modal, tant qu’il n’y aura pas de changement majeur de l’offre.

Cependant, cette convention signée pour 10 ans avec SNCF Voyageurs garantit une continuité d’exploitation ferroviaire sur le réseau régional et apporte des évolutions positives pour l’amélioration de la qualité, avec un suivi par ligne et l’élaboration à venir d’un schéma directeur du matériel roulant.  Néanmoins, le CESER s’étonne de voir apparaitre la préparation de la logique de lots pour l’ouverture à la concurrence, qui risque de défavoriser les petites lignes du quotidien, à partir de 2030.

L’objet de la convention ne peut être que financier. Le CESER est attentif à la recherche de la maîtrise de la contribution régionale, mais trouve ambitieux l’objectif d’une baisse de 20 % entre 2022 et 2031, notamment au regard du contexte inflationniste amené potentiellement à durer. Il souhaite que ces économies soient réinvesties dans le développement de l’offre.

L’avis du CESER relève des points de clarification à apporter sur la billettique et l’information aux voyageurs pour rendre plus facile leurs déplacements. Il appelle à développer concrètement et fortement l’emport des vélos dans les trains.