L’enjeu de formation des primo-arrivants et des mineurs non accompagnés en CVL

Le CESER a fait le choix de traiter la question de l’immigration sous l’angle particulier de la formation. En effet, la formation, l’apprentissage, l’acquisition et la reconnaissance de compétences sont indispensables à l’intégration sociale, professionnelle et économique des personnes migrantes, et notamment des personnes primo-arrivantes, arrivées de fait récemment sur le territoire national et régional, ainsi que des mineurs non accompagnés. Celle-ci passe en premier lieu par des dispositifs d’apprentissage du français et des savoirs de base.

A noter que pour nourrir sa réflexion, le CESER a passé une convention avec l’INSEE Centre-Val de Loire pour la réalisation d’une étude spécifique relative aux immigrés récents et leur insertion professionnelle (cf. annexe 1 « Une moindre insertion professionnelle pour les immigrés récents », INSEE Centre-Val de Loire). Celle-ci aborde la question de leur intégration au prisme de la formation et de l’emploi afin de mettre en exergue les principales différences observées avec la population immigrée plus ancienne et la population non-immigrée dans la région.

Si ce rapport du CESER ne porte pas sur la période antérieure à l’arrivée sur le territoire national de ces jeunes, il est certain que les événements vécus, souvent traumatisants (violences physiques et/ou psychiques, risques pour sa propre vie de par les conditions du voyage, abus, exploitation sexuelle, esclavagisme…) impactent lourdement les possibilités d’entrée dans la formation.

Le CESER a également relevé les freins liés aux questions de santé ou aux conditions de vie parfois difficiles de ces jeunes même s’ils sont pris en charge par les services de l’Aide Sociale à l’Enfance, conditions qui peuvent rendre compliqué l’accès à la formation.

Le CESER a enfin constaté, que dans les faits, le champ des possibles offert à ces publics est réduit en matière de formation et d’orientation. Force est de constater qu’un temps long est nécessaire aux démarches administratives retardant de fait les possibilités de formation. Le CESER a tenté de trouver des moyens d’actions pour mettre à profit ce temps perdu qui ralentit considérablement le temps d’entrée en formation et, par voie de conséquence, une intégration rapide.