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Nouvelles mobilités en Centre-Val de Loire

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Le CESER salue l’effort de la Région pour organiser l’intermodalité. Il rappelle que l’objectif de la Loi d’Orientation des Mobilités est que l’ensemble des communes soient desservies, les EPCI étant incités à devenir Autorité organisatrice de la mobilité. Mais le projet de la Région manque d’ambition.

Le rapport présenté par la Région dresse la liste des offres de mobilité sur la région. Il est dommageable qu’il ne constitue pas une feuille de route pour le développement du report modal. Le CESR déplore l’absence de stratégie régionale pour l’intermodalité. Les pôles intermodaux ne sont pas cités, alors que pourtant ce sont des nœuds centraux pour la réussite d’un trajet comportant plusieurs modes. Le maillage des diverses offres manque, de même que le cadencement ou des fréquences suffisantes pour ne pas dissuader l’usager d’emprunter les transports publics.

La méthode employée par la Région conduira à une vision morcelée de la mobilité en traitant chaque territoire (“bassin de mobilité”) et les offres de mobilité en “silos”, sans rendre cohérent l’ensemble, ni réelle stratégie intermodale.  Comment seront gérés les liens nécessaires entre le ferroviaire, les cars interurbains, les réseaux de transports urbains, le transport à la demande, le covoiturage, le vélo, la marche à pied, au-delà de la billettique et d’une identité visuelle communes ? Comment seront gérées les dessertes entre bassins de mobilité, et entre les différentes DSP routières de la région ?

Les bassins de mobilité proposés dans le département de l’Indre-et-Loire sont trop nombreux. Cela risque de nuire à la cohérence de la desserte. De même, le CESER estime qu’il est également nécessaire de fusionner et mieux coordonner les Autorités organisatrices de la mobilité de « second degré », pour la compétence scolaire, actuellement au nombre de 340. Il s’agit de travailler notamment sur l’optimisation des parcours, pour une meilleure efficacité de la desserte. Les transports scolaires devraient également être mieux coordonnés avec les autres dessertes.

Le CESER déplore le manque de moyens de l’État et de la Région pour développer l’offre ferroviaire. Les travaux de sauvegarde des lignes du quotidien (Tours-Loches par exemple) ne consistent pas en une modernisation des lignes, qui auraient permis une forte augmentation de l’offre, voire un cadencement, comme en Allemagne ou en Suisse. Le CESER regrette fortement à nouveau, comme il a pu le faire dans ces travaux précédents, le fait que les réouvertures d’axes majeures ne soient pas planifiées, ni à court, ni à moyen terme : étoiles ferroviaires de Tours et Orléans, voire de Chartres, Orléans-Châteauneuf-Gien, Orléans-Pithiviers-Malesherbes, Orléans-Chartres-Dreux, Tours-Châteauroux.

Enfin, étant donné l’enjeu majeur autour de la mobilité, et sa part importante dans le budget régional, le CESER recommande à la Région de mener une réelle concertation auprès de l’ensemble des habitants des territoires pour définir avec eux et pour eux les orientations, les actions concrètes, et les moyens, pour une mobilité décarbonée et intermodale. En effet, il rappelle, s’il est besoin, qu’il est urgent de répondre à l’urgence climatique, menace grave pour l’humanité.

Pour en savoir plus

Documents liés

Délibération juin 2022 - Les nouvelles mobilités en CVL (pdf - 1,71 Mo)
(Thématique : Mobilités - Rapporteur : Jean-François HOGU - Date : juin 2022)

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