Le rapport proposé est le produit du travail commun entre le Conseil régional et le Conseil Economique, Social et Environnemental Régional, initié depuis 2019.
Le CESER alerte depuis de nombreuses années sur la situation catastrophique de la région en matière d’accès aux soins et de démographie des professionnels de santé, dans le cadre de rapports, d’autosaisines ou dans les avis portant sur les rapports du Conseil régional. Après l’expression de nombreuses réserves quant au PRS 1, le CESER a rendu, tout comme la Région, un avis défavorable sur le projet de PRS 2 en avril 2018. Cette même année, il a été saisi par un collectif citoyen pour étudier la situation des hôpitaux publics sur le territoire régional, qui donnera lieu à la publication d’un rapport en février 2019.
Le CESER a ensuite contribué à la construction de la plateforme 100 % santé lancée par le Conseil régional à l’occasion de la séance plénière commune du 26 novembre 2019 à l’UFR de médecine de Tours.
Plus récemment, le CESER a publié une note d’alerte relative à la réforme de la première année des études de santé questionnant son impact à plus long terme sur la démographie médicale en Centre-Val de Loire. En contribuant à l’élaboration du présent rapport, le CESER accentue encore sa mobilisation aux côtés du Conseil régional pour faire bouger les lignes et répondre aux attentes pressantes des populations.
Ce pacte régional offre une palette de réponse à la fois de court et moyen terme pour répondre aux enjeux en termes de densité et de formation des professionnels de santé et paramédicaux en Centre-Val de Loire.
Le Ceser se félicite notamment de la volonté affichée par la collectivité régionale d’augmenter fortement le nombre de jeunes formés en médecine (+200) en s’appuyant sur toutes les ressources disponibles en Centre-Val de Loire, via une formation qui se développerait à partir de Tours, siège de notre faculté de médecine régionale, sur Orléans au sein d’une antenne de l’université de Tours au CHRO.
Il s’agit aussi de reconnaître la région Centre-Val de Loire comme territoire prioritaire pouvant constituer un espace d’expérimentation, notamment par le développement de la VAE pour les professions de santé, pour l’accès directs des patients à certains professionnels (kiné…), la levée de façon dérogatoire de l’obligation de stages dans le secteur public pour les médecins sollicitant une procédure d’autorisation d’exercice des praticiens à diplôme hors Union Européenne (PADHUE) ou encore la revalorisation du contrat d’engagement de service public (CESP).
Le CESER apprécie particulièrement la clarté du délibératif qui repositionne clairement les responsabilités des uns et des autres et interpelle l’Etat quant à ces questions vitales pour les habitants de la région. Il en va de l’égal accès aux soins pour tous.
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