Selon les estimations de population de l’INSEE la population des jeunes de 15 à 30 ans n’a cessé de diminuer depuis 2006 en région Centre-Val de Loire, passant de 446 823 habitants à 404 119 en 2021, soit une baisse de plus de 9.5 %. Et cette tendance se confirme dans les dernières études qui laissent apparaître un taux de de sortie de 6.45 % pour les 17-21 ans alors que le taux d’entrée de cette classe d’âge n’est que de 4.47%.
Une première réponse est généralement liée aux services offerts, aux aménités locales et aux potentialités socioéconomiques du territoire.
Néanmoins, il devient de plus en plus pertinent d’appréhender la question de l’attractivité sur la base d’une notion de « qualité de vie ». Notion qui intègre tout autant l’effectivité réelle de l’accès aux services que celle du « ressenti » des habitants à l’égard de ces derniers.
Aussi, l’objet du premier volet du rapport (« Attractivité et bien-être, la qualité de vie interrogée » – octobre 2020) était de poser la construction d’une nouvelle méthodologie de travail, tournée davantage vers le ressenti du public visé par l’étude que sur une simple analyse de l’offre effective d’un territoire.
Pour mettre en œuvre cet exercice nouveau, il nous a semblé pertinent de conduire une enquête des jeunes de 18 à 30 ans résidant en région Centre-Val de Loire. Cette enquête a pris la forme d’un questionnaire composé de 80 items dans le but d’obtenir à la fois des données quantitatives et qualitatives en interrogeant directement les jeunes sur la notion de qualité de vie et leur appréciation.
Ce questionnaire comprenait des questions quantitatives et/ou objectives, des questions avec une échelle de notation et des questions ouvertes.
La démarche a été menée exclusivement en interne sur la base des moyens à disposition du CESER Centre-Val de Loire et à ce titre de nombreux biais pourraient être soulevés. Néanmoins, au regard de la typologie territoriale établie par Reynard et Vialette (Insee première N°1519 – octobre 2014) la répartition du volume de répondants est plutôt cohérente avec la densité régionale. La difficulté inhérente à la sensibilisation des jeunes éloignés de l’emploi, de la formation et des réseaux demeure malgré tout pleine et entière.
Plusieurs questions de l’enquête visaient à mieux cerner le profil des répondants. Les réponses à ces questions nous ont ainsi permis de collecter différentes variables, qui ont fait l’objet d’un traitement statistique permettant notamment d’évaluer leur interaction et leur impact sur l’ensemble des autres réponses, à savoir le genre, l’âge, le département, le territoire de vie, l’origine, la situation, le diplôme, la parentalité.
L’étude a ainsi permis de confirmer de nombreux constats, mais surtout de nuancer les analyses, notamment en termes de priorité dans une optique de qualité de vie, et de faire apparaître des paradoxes qui n’en sont pas forcément.
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