Volet Mobilités 2023-2027 du CPER

Pour mémoire, l’avenant n°5, signé le 8 juillet 2020, prolongeait de deux ans le volet mobilité multimodale du CPER 2015-2020. Ce volet mobilités 2023-2027 est donc un complément au CPER 2021-2027 signé le 7 mars 2022. Les financements contractualisés pour ce volet mobilités s’établissent ainsi à 514,1 M€ dont 189 M€ pour l’État (soit 37,8 M€/an contre 17,5 M€/an sur le précédent CPER), 193 M€ pour la Région (soit 38,6 M€/an, contre 18,75 M€/an sur le précédent CPER) et 132,1 M€ pour les autres financeurs. Ces montants s’ajoutent aux financements déjà mobilisés pour les mobilités dans le CPER 2021-2027, notamment pour l’aménagement d’infrastructures cyclables pour les trajets du quotidien, l’aménagement des gares hors mise en accessibilité et l’aménagement des pôles d’échanges multimodaux. Il faut souligner qu’un volet routier est mis en œuvre dans ce CPER mais financé intégralement par l’État et d’autres financeurs. Par ailleurs, il n’y a pas de crédits déployés sur le transport aérien. Le CESER en prend acte.

Concernant la sauvegarde des 6 lignes de desserte fine du territoire, le CESER relève la volonté d’aller plus avant dans leur modernisation et l’accroissement de leur fréquentation, ce qui est indispensable si l’on veut véritablement engager les habitants dans une démarche de transition écologique.

Le CESER soutient depuis longtemps la nécessité de rénover et de mieux cadencer les lignes structurantes notamment les lignes nationales que sont Paris-Clermont, Paris-Chartres-Le Mans et Paris-Orléans-Limoges-Toulouse. Les opérations retenues dans le présent volet « mobilité » sont donc accueillies très positivement. Il s’étonne néanmoins qu’il faille encore mener des études complémentaires pour le POLT. Il aurait souhaité aussi que soit plus clairement mise en avant la nécessité de mieux relier le réseau ferroviaire régional au réseau du Grand Paris, en lien avec Ile-de-France mobilités.

Il salue les efforts importants annoncés pour développer le fret ferroviaire via ce volet mobilités du CPER. Ces efforts devront être poursuivis pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du SRADDET. Le CESER souhaite que tout nouveau projet logistique ne soit possible que s’il est raccordé à un embranchement fret existant et de proximité ou si cet embranchement est prévu dès l’origine.

Concernant la mise en accessibilité des gares régionales et nationales, le CESER regrette que 18 ans après l’adoption de la loi prévoyant cet objectif, celle-ci ne soit toujours pas effective.

Pour ce qui est des étoiles ferroviaires, le CESER souhaite que les deux projets de Tours et d’Orléans puissent être labellisés afin de faciliter les déplacements du quotidien de l’ensemble des habitants des bassins de vie des deux métropoles.

Concernant les véloroutes, le CESER tient à insister sur la nécessité de mieux prendre en compte les problématiques de sécurité et d’entretien. Il propose aussi le développement de garages à vélos à la périphérie des agglomérations.

Pour le fluvial, le CESER prend acte de l’implication des acteurs sur les deux axes Briare-Loing et du canal latéral à la Loire, et des financements mis en place.

En conclusion, le CESER se félicite des avancées majeures opérées par le présent volet « mobilités » du CPER. Les efforts importants menés par la Région dans le cadre des négociations avec l’État sont à souligner. Enfin, comme il le demande régulièrement, le CESER souhaite que soient communiqués annuellement, des éléments concernant l’exécution et l’avancée des projets du CPER (dans sa globalité, donc y compris pour le volet mobilité) afin d’avoir un véritable suivi/évaluation. Le CESER profitera de sa présence dans le comité régional des partenaires et dans les comités locaux des partenaires par bassin de mobilité pour apporter sa vision sur l’exécution de ce CPER.